En exclusivité sur CANAL+, “Un garçon nommé Noël” offre un conte féerique de Noël idéal pour les fêtes. Rencontre avec le réalisateur Gil Kenan et les acteurs Stephen Merchant, Michiel Huisman et Henry Lawfull.
AlloCiné : Tout d’abord, Gil, comment est-ce qu’un réalisateur que l’on connaît pour ses films et séries d’horreur comme Poltergeist ou Scream, se retrouve à mettre en scène ce charmant film familial ?
Gil Kenan, le realisateur : Pour vous dire la vérité, je croyais que j’allais réaliser un film d’horreur effrayant sur Noël et… je me suis retrouvé avec ce film charmant et familial (rires). Pour moi, faire peur ou raconter une histoire fantastique et magique comme celle-ci, est le même processus. Vous devez arriver à créer les parfaites émotions dans la narration et l’exécution de votre histoire afin de convaincre l’audience pour qu’elle y croit vraiment.
C’est la magie du cinéma qui vous transporte dans un univers où tout est possible. Je dois vous avouer, égallement, que j’ai une passion pour les contes de fées et les contes fantastiques. J’adore les films comme L’Histoire sans fin et The Golden Horns, un film russe des années 70. Sans oublier La Belle et la Bête de Jean Cocteau. Pour moi, ce film était une opportunité de rendre hommage à tous ces films.
C’est un très beau film sur les origines du Père Noël, mais au-delà de cette histoire, de quoi parle vraiment le film, quels en sont les thèmes?
Stephen Merchant: Tout d’abord je dois avouer que j’ai été surpris, lorsque j’ai reçu le script, que personne d’autre n’avait eu l’idée de faire un film qui parle des origines du Père Nöel. C’est l’écrivain Matt Haig qui a écrit le livre à l’origine de ce film qui en a eu l’idée après que son fils lui ait demandé un jour d’où venait “vraiment” le père Noël.
Pour moi c’est le film parfait pour cette fin d’année des plus rocambolesques avec cette pandémie qui perdure. C’est un film charmant qui nous rappelle combien notre famille est ce qu’il ya de plus important dans notre vie, surtout pendant des temps difficiles. La dernière fois que j’ai ressenti ceci c’était avec le film Elfe avec Will Ferrell.
Henry Lawfull: C’est un message d’espoir et d’optimisme. Ce film permet de croire qu’il ya toujours de la lumière au bout du tunnel. Qu’il faut toujours croire en soi et ne jamais rien lâcher. Nikolas va au bout de sa quête malgré les difficultés, c’est la beauté de son engagement qui vous touche et vous inspire à faire de même.
Michael Huisman: Oui, c’est un film qui montre que pour voir, il faut croire. Que de croire de toutes ses forces en quelque chose d’invisible vous permet de la rendre visible. C’est parce que Nikolas se met vraiment à croire en Elfhelm, le village magique des elfs, que celui-ci apparaît comme une totale révélation.
Gil Kenan: J’aimerais ajouter un sujet de plus, un thème qui était dans le livre de Matt Haig : le pouvoir qui réside dans le simple fait de raconter une histoire. Et ce faisant, comment cela transforme la vie. Cette passion de raconter une histoire a, je crois, un effet magique sur le cours de nos vies. Il faut juste y croire de tout son cœur et de toute sa force.
Stephen, comment se met-on dans la peau d’une souris ?
Stephen Merchant: Miika est vraiment une souris adorable et l’animation digitale est très réaliste. J’étais le candidat parfait pour jouer Miika car je suis un être adorable, même si les gens n’aiment pas m’inviter chez eux (rires). J’adore le fromage et je me sens mal à l’aise en compagnie de chats. Donc, vraiment, il n’y avait pas meilleur acteur pour jouer cette souris.
Au final, quel est le message de ce film?
Stephen Merchant: Je pense que c’est un message d’espoir. C’est aussi une invitation pendant les fêtes de Noël à faire le bien autour de soi et à se retrouver avec les siens, à se souvenir de ceux que l’on aime et à partager avec eux un moment de paix et de tranquilité dans ce monde tellement agité.
Quel fut le plus grand défi à surmonter, la plus grande “montagne” à conquérir?
Gil Kenan: La plus grande montagne à conquérir fut celle que nous avons dû escalader, en Finlande, afin de pouvoir tourner ce film. C’était une sacré expédition que d’arriver à monter tout le monde dans cet environnement vertigineux et glacé. Tout en haut il y avait même un lac totalement gelé. À cause du manteau enneigé nous n’avons pas pu utiliser un système habituel de steady-cam. Il a fallu faire preuve de créativité et trouver de nouvelles techniques de tournage.
Ya t’il déjà l’idée d’une suite à ce film?
Gil Kenan: C’est amusant que vous me demandiez ça car je suis déjà en pourparlers avec la production et Netflix. En fait, Matt, l’écrivain, a déjà pondu plusieurs autres livres et donc il y beaucoup d’autres aventures que nous pouvons mettre en scène pour les personnages que vous allez découvrir avec mm Un garçon.
Est-ce que vous croyez au Père Noël et que voulez recevoir ou quels sont vos vœux pour la nouvelle année?
Gil Kenan: Vous ne pouvez pas faire un tel film sans y croire un minimum. Il faut croire en la magie, au mystère de Noël pour pouvoir donner naissance à un conte comme celui-ci. Il faut vraiment se mettre dans cet état d’esprit pour y arriver. Du fond de mon cœu, je vous dis que je crois en la magie de la vie. Tous les jours, je suis vraiment surpris par ce qui m’arrive et toutes les opportunités qui se présentent à moi.
C’est avec toute la conviction de croire en ce film que j’ai pu convaincre 200 ou 300 personnes de se joindre à cette aventure et de faire le film que vous allez voir. Maintenant, le vœu que je formule pour ces fêtes c’est que la vie redevienne un peu plus normale avec un peu plus de paix sur la Terre et dans les cœurs. Et, bien sûr, j’espère que beaucoup de personnes vont regarder et aimer notre film. Nous y avons mis toute notre passion, toute notre magie.
Propos recueillis par Emmanuel Itier, à Los Angeles.
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