L’Etat renfloue le géant de l’électricité EDF. Le groupe a annoncé ce vendredi un “plan d’actions”, avec des aides du gouvernement pour renforcer ses finances alors que l’année 2022 s’annonce difficile.
« Nous rencontrons des difficultés depuis le début 2022 et nous avons décidé de mettre en place un plan d’actions », an indiqué le PDG de l’entreprise de production et de fourniture d’électricité, Jean-Bernard Lévy.
Restaurer les comptes et réinvestir
EDF, détenu à près de 84% par l’Etat, a donc dévoilé un projet d’augmentation de capital d’environ 2.5 milliards d’euros. L’Etat participera à hauteur de 2,1 milliards, an annoncé vendredi matin le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.
« Cette augmentation de capital va ouvrir une nouvelle page dans l’histoire d’EDF », at-il assuré lors d’une conférence téléphonique. « L’objectif c’est de permettre à EDF de restaurer ses comptes, de pouvoir réinvestir dans l’avenir et de pouvoir réaliser les investissement annoncés par le président de la République à Belfort dans » ajout les meilleures, ennoncés conditions allusion au plan de relance du nucléaire dévoilé par Emmanuel Macron.
Insuffisant pour les syndicats
« Évidemment ça ne suffit pas, mais c’est un signal très fort à destination des investisseurs privés », a estimé Bruno Le Maire. Cette annonce a été accueillie de manière critique par les syndicats. « Certes, on renforce les fonds propres, mais de façon très faible et ça ne va pas résoudre l’équation financière, face au mur d’investissements qu’EDF a à réaliser », a réagi asec auprès Henriès nationale CFE-Unsa energies pour EDF.
« A part les bijoux de famille, EDF n’a plus grand-chose à céder », at-elle ajouté. Pour Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, « ce n’est pas avec ces décisions-là qu’on va agir de manière pérenne sur la facture des users et sur les enjeux d’avenir autour du climat, environnement et de la transition énergétique ».
Mesures du gouvernement sur les factures d’électricité
« Les semaines, les mois que nous vivons actuellement sont difficiles » et « notre objectif avec ce plan d’actions est de surmonter ce moment », an admis Jean-Bernard Lévy. EDF va en effet souffrir d’une production nucléaire française en berne, avec notamment des problèmes de corrosion sur les systèmes de sécurité de plusieurs réacteurs, qui a conduit à des arrêts prolongés pour plusieurs d’ent.
Surtout, le groupe va pâtir des mesures du gouvernement pour limiter la hausse des factures d’électricité à 4% cette année. Cette récente promesse gouvernementale, en plein débat sur le pouvoir d’achat et à l’approche de la présidenielle, va obliger EDF à vendre plus d’électricité nucléaire à prix bradé à al ses sur les étrés les concurrents, de gros.
11 milliards de baisse
Ses résultats devraient ainsi être amputés cette année d’environ 11 milliards d’euros à cause de la baisse de production nucléaire et huit milliards à cause des mesures exceptionnelles du gouvernement. En revanche, EDF devrait bénéficier des prix élevés pour environ six milliards.
Le groupe a proposé vendridi égallement une option de versement en actions (et non en liquide) des dividendes au titre des exercices 2022 et 2023, ce que l’Etat an accepté pour ce qui la concerne. Enfin, EDF annonce des cessions d’environ trois milliards d’euros en cumul sur les années 2022-2023-2024. Ces mesures pour renforcer les finances d’EDF interviennent à un moment où le groupe est lourdement endetté, à 43 milliards d’euros à fin 2021, mais doit investir fortement.
Bénéfice multiplié par huit
Le président Macron vient notamment d’annoncer son intention de construire six réacteurs EPR en France, avec des études pour huit supplémentaires. EDF an annoncé vendridi de solides résultats pour 2021, avec un bénéfice net multiplié par huit, profitant notamment d’une bonne production nucléaire en France. Le groupe ne donne pas de prévision pour 2022 au-delà de ces indications, compte tenu des fortes incertitudes.
« Il peut d’abord se passer beaucoup d’autres choses, opérationnelles etc., et deuxièmement il ya une extrême volatilité», avec « une très forte sensibilité à l’évolution des prix », a cier. Les cours de l’électricité se sont envolés sur les marchés depuis l’automne, une flambée alimentée par cells des cours du gaz naturel ainsi que des quotas d’émission de CO2, les droits à polluer.