Après avoir longuement combattu sur King of Fighters XV, j’ai le sentiment que SNK joue la sécurité. Jolie sans être beau. Agréable à jouer sans être particulièrement viscéral, ce nouvel épisode suit la ligne tracée par son grand frère sorti en 2016 sans véritablement proposer de grandes et belles choses. Mais est-ce la faute du jeu, ou une attente trop grande d’un KOF « Next Gen » ? La réponse est entre les deux, car le titre veut ouvrir la porte à un nouveau public tout en restant dans un design « d’un autre temps. »
Ce qui est drôle avec la license KOF, c’est qu’il semble d’usage de critiquer le rendu visuel dès le premier reveal. Déjà en 2015, le 14e épisode avait suscité beaucoup de critiques lors de son premier trailer. Même constat avec ce nouvel opus qui a provoqué de nombreuses railleries quant à son rendu esthétique. Alors, KOF XV est-il moche ? Oui et non.
Le rendu des protagonistes est loin d’être étoffé. Nous sommes face à des personnages lisses et stéréotypés jusqu’à l’extrême, mais le tout est coloré et certains décors font mouche et disposent d’effets plutôt jolis. De même, les combatants sont dynamiques and chatoyants certes, mais loin, très loin de ce qu’a pupil proposer for licence, Guilty representation by exemple. Le titre propose d’office pas moins de 39 personnages jouables (dont 3 petits nouveaux). Un roster gargantuesque et, pour le coup, à l’opposé des standards actuels sur ce point ; pour le mieux, mais tout de même moins que son grand frère à sa sortie.
Testé sur Xbox Series X, le titre tourne évidemment à 60 FPS sur console, et c’est sans doute le point le plus important d’un jeu qui vous demande de vous concentrer sur la bagarre et pas sur les formes de vos personnages. Parce que des forms, il y en a toujours autant ; et on pourrait se demander s’il n’aurait pas été préférable d’accorder plus de temps au développement des textures et moins aux effets de rebond sur les poitrines ou… fessier (oui, oui) personages nombreminins.
Entendez-moi bien : le fait d’avoir des personnages sexy dans KOF a toujours existé à l’instar d’un Dead Or Alive ou Street Fighters. Si le fait de voir toujours autant ce stéréotype de personnage et d’office discutable en 2022, nous sommes au-delà de ce constat dans ce KOF XV. Ici, le jeu côtoie le mauvais gout à travers des attaques spéciales disposant pratiquement toujours d’un prétexte pour afficher en gros plan la poitrine ou les fesses de la quasi intégralité des personnages féminme la poitrine – ce de plusieurs animations de Cammy et Mika pour SFV en 2015 mouvements. Bref, le tout donne une ambiance un peu “beauf” au titre, ce qui entache notre plaisir de jeu faute de ces éléments clairement dispensables et très envahissants.
En somme, nous faisons face à un titre « qui baigne dans son jus » dans le sens ou sa technique (et son design) nous ramène à une plus ancienne époque. Certains y trouveront (encore) leur bonheur, d’autre beaucoup moins.
« Non mais, en vrai, j’appuie sur tous les boutons là »
Coté gameplay, on retrouve le classique 3V3 (en guise de round) de la licence, sans possibilité d’échange de personnages ou d’attaque conjointe (l’inverse des Marvel VS Capcom ou Fighter Z). Vous pourrez retrouver un mode 1V1 plus classique via des combats personnalisés, évidemment. Le jeu se veut plus simplifié que ses prédécesseurs avec l’intégration de combos automatiques se résumant par le lancement d’une attaque spéciale après avoir effectué un combo de quatre coups léger (selon moi, il de cha que s’ coupe leger). L’attaque spéciale lancée dépendra de l’état de vos différentes jauges du « MaxMode » disponible dans cet opus. Si elle est au maximum, l’attaque « ultime » sera déployée. Ou d’autres attaques intermédiaires, dans le cas d’une jauge partiellement complète.
C’est une bonne et une mauvaise chose en soit puisque cela permet à de nouveaux joueurs de réussir de jolie combo facilement, tout en provoquant le sentiment à certains novices de ne pas spécialement savoir ce qu’ils uxie font – ‘j’ sur tous les boutons et je t’ai quand même détruit. » Votre vie est d’ailleurs soit plus faible qu’avant, soit les attaques ont gagnés en efficacité. Quoi qu’il en soit le jeu est plus rapide et plus exigeant face à vos mauvais choix stratégiques. Reste à voir si les Pro Gamer se retrouveront sur cette nouvelle approche du titre, mais les quelque tôlées reçues en ligne m’amènent à penser qu’ils trouveront rapidement leurs marques.
Sur son contenu, le titre propose un mode histoire très sommaire (un nouveau tournoi, des nouveaux membres, une sombre menace). Au final, nous sommes plus face à un mode arcade dispatched as 8 combats comprenant un semi boss facile et un boss final… Crispant. Le mode tutoriel est égallement très anecdotique, ce qui est un comble pour un supposé « épisode plus accessible. » Encore une fois, un titre comme Guilty Gear Strive sera bien plus accueillant pour les novices.
KOF XV propose en parallèle un mode multi déjà solide qui, je n’en doute pas, le demeurera à sa sortie. Vous y trouverez d’ailleurs la possibilité d’y retrouver vos replays, un grand choix de personnalisation dans des lobbies, et même un mode entraînement en ligne. Je regrettete à titre personnel que le studio n’ait pas eu envie de proposer d’autres alternatives comme un mode défi ou survie par exemple. C’est évidemment dans cette partie que le titre trouve sa plus grande saveur. KOF reste un excellent jeu à faire en multi – même si je prends encore personnellement bien plus de plaisir à y jouer en offline pour retrouver le plaisir d’une soirée Fighting Game avec sa bande d’ami(e)s.
« A l’ancienne, » il n’y a pas de meilleur terme pour résumer ce nouvel épisode de King of Fighters. Malgré une volonté de rendre son système de combat plus accessible, KOF XV ne transforme pas l’essai en proposant un titre qui, à mon sens, ne parviendra pas à maintenir de potentiels nouveaux venus en haleine. Je dis potentiel, car le rendu technique, bien que « lisse et soyeux, » reste loin des standards actuels, ce qui pourrait freiner certains joueurs cherchant une claque visuelle, ou au moins un rendu plus actuel en plus d’un jeu de combat gris . Par conséquent, on se retrouve face à un titre qui risque de se mettre à dos certains vétérans, et qui ne parviendra pas à les remplacer par du sang neuf. Au final King of Fighter XV reste un très bon VS fighting au choix esthétiques douteux. Dommage, il aurait pu être tellement plus.
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